注:大三时给影视欣赏课写的法语随笔作业,中文自翻,原文附后。
文末那句话是我杜撰,电影中我最喜欢的一句旁白是“回忆像无头的苍蝇,盲目回转”。
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在电影的开头,海滩上有许多镜子,倒映出许多年轻的脸。笔者相信这部电影本身就是一面倒映生活的镜子,具体而言,它倒映的是个人记忆中独一无二的那些片段,和人类所共有的情感。

随后,瓦尔达在电影中说镜子让她想起父母卧室里的壁橱,并由此开始自然而然地谈起了她的童年。在一个镜头里,有几个女孩似乎是在玩沙滩上的贝壳。就如瓦尔达所言,这是镜头的“重构”。但这样拍摄的意义是什么呢?瓦尔达说,她不知道。但对笔者来说,这的确像是一面镜子:它展现的是生活的每个阶段。瓦尔达在这部电影里用了许多照片和以前创作的电影的片段,还有装置艺术。这就是这部电影比起流水线上的产品更像是一件手工艺术品的原因。

我们将会稍微讨论一下“重构”。在这部电影里,有太多抽象的场景,它们被无拘无束的思想串联在一起。这些场景里的情节可能没有任何意义,但站在观众的角度上,我们可以发现这些零碎的片段正是导演灵感的来源。

法国“电影手册”网站上有一篇评论这样说道:“(《阿涅斯的海滩》)是一部轻盈地跳跃着的电影,留下我们愣在原地。”这确实非常精准地概括了这部纪录片的风格。电影表面的简单朴素掩饰着重构这一手法的复杂性质。而关于电影中使用的重构,笔者总结出以下值得留意的几点:

1)这部电影建立在一部分事实和老照片的基础上,包括人物、衣物和场景。

2)电影的特写和对话很少,因为这些只是用来渲染气氛。为了展示“这不是一个完整和连续的故事”,电影的叙事功能被极力降低。

3)瓦尔达总是在通过她的叙述和说明性的字幕强调电影的某一刻到底是重构,还是在放映她以前的作品。她并不想混淆现实和故事。

因为重构的存在,我们很难去判断这究竟是不是一部纪录片,但笔者认为对这部电影来说,它的艺术价值比事实更重要。一个人的一生很难用两个小时来概括,重构这种手法帮助导演在电影里再现了生命中那些重要的事件。

除了重构之外,导演的旁白也是一个非常重要的元素。她充满诗意地将所有的片段连接在一起。温柔的低语令人触动,像是我们幼时睡过的摇篮,直截了当的语言仿佛自带一种魔力。电影开头,瓦尔达提及了几个海滩的名字,这些名字就是不同海滩和记忆的缩影。她把自己的名字改成了阿涅斯(Agnès),同时从前的名字阿莱特(Arlette)被海浪卷走。她说童年给她留下的影响并不大,之后又补了一句:“我不知道。”然而Zgougou(瓦尔达的猫)的墓的艺术灵感就来自于她童年的那片海滩。她的话里总是会出现一些无伤大雅的自我矛盾。私人化的叙事充满了不确定,这是一种很平易近人的方式:就好像一位老奶奶在给年幼的孩子们讲一个漫长的故事,然而她的记忆力已经开始衰退。因为有了这些需要被静静聆听的话语,《阿涅斯的海滩》不再只是单纯的纪录片。情感、观点、人际关系,所有的一切都被瓦尔达的外表和声音加强了表现力。

从电影中我们可以发现,瓦尔达对男性有恐惧心理。他们给她留下的印象并不好,但幸运的是,她碰见了雅克·德米(Jacques Demy)。第二次婚姻带来了值得她追忆的生活。32年的陪伴最终在这部电影里以一个过于近距离的特写结束:“雅克即将死去,雅克仍然活着。”似乎艺术家会对死亡更加敏感,对瓦尔达来说,她镜头中的演员是如此珍贵,以至于她会发自内心地感到遗憾。她对她的丈夫也怀着这种遗憾,因为他们全然是被彼此的才华和个性吸引。瓦尔达乐于谈论她的丈夫,更确切地说,她有一种强烈的欲望,这种欲望驱使她迫不及待地和他人分享她在雅克身上所见的一切。笔者之前观看了《南特的雅克德米》(Jacquotde Nantes, 1991),惊讶于瓦尔达能将丈夫的童年生活呈现得如此细致,即使她与他的过去素未谋面。《南特》中有非常丰富的细节,例如当有一些情节是和电影相关时,像是出现电影海报和木偶的镜头,画面便一下由黑白变成了彩色。为了充实这部电影,瓦尔达还在各种生活场景里加入了和德米创作的电影片段的对比。正是这些片段在叙事上串联起了德米的童年生活。从《南特》再回到《阿涅斯的海滩》,我们就会对他们的爱情有一个更深刻的见解。

电影里有一段是关于一个展览,展览里播放了很多遗孀的自述,瓦尔达也出现在其中,她选择了沉默。但在女性主义这个话题上,她为对抗偏见和性别歧视努力发声。《天涯沦落女》(Sans Toit Ni Loi )里的蒙太奇就插入了游行的场景,生动地展现了她作为一个女性的愤怒。

《阿涅斯的海滩》的每个片段都是回忆的倒映。幸与不幸,疾病与衰老,荣誉与挫败,都被囊括在这漫长而又短暂的两小时中。无可否认,这部作品既粗糙又精致,逝去的时光最后都蒙上烟雾与尘土,恍惚带着朦胧的美感。

最后笔者愿以这句话为电影作结:
“自你离去,生命之海风平浪静,就像一面镜子。”


Les plages d'Agnès: un miroir
Il y a beaucoup de miroirs sur les plages, dans le début du film, qui réfléchissent des jeunes faces. Je crois que ce film est le miroir soi-même qui réfléchit la vie, en détail, réfléchit des épisodes uniques du mémoire, et des émotions universelles de l’être humain.
Ensuite, Varda a dit que le miroir a lui fait penser aux meubles dans la chambre de ses parents, ainsi, naturellement elle a commencé par raconter son enfance. Dans un plan, il apparaissait quelques petites filles qui jouent avec des coquillages. Comme Varda a dit, c’est la reconstitution de la scène. Mais qu’est-ce que la signification de faire comme cela? D’après Varda, elle ne sait pas. Mais pour moi, c’est aussi comme un miroir: toutes les étapes dans la vie. Varda a utilisé beaucoup de photos et des films anciens,aussi l’art de l’installation. C’est pourquoi ce film est plutôt comme un article artisanal qu’une production à la chaîne.
On va discuter un peu la «reconstitution». Dans ce film, il y a trop de scènes abstraites, elles sont liées par une pensée libre. Les actions dans ces scènes peut-être signifie rien, mais sous l’angle d’un spectateur, on voit que ces épisodes détachés, sont juste l’origine de l’inspiration de la réalisatrice.
Un commentaire dans le Cahiers du Cinéma a dit: «Un film saute et gambade avec une légèreté qui laisse pantois. »[1]C’est exactement le style de ce documentaire. La simplicité apparente cache une complexité de la reconstitution. On peut résumer quelques points spécial de cette technique :
(1)Le film se fonde sur une certaine réalité et des photos anciennes,y compris les personnage, les vêtements,et les scènes.
(2)Il y a peu de gros plan et dialogue. Parce que c’est juste pour renforcer l’ambiance. La fonction de la narration est minimisé afin de présenter «ce n’est pas une histoire complète et continuelle».
(3)Varda a toujours accentué que c’est la reconstitution dans le film ou des épisodes de son anciens œuvres, par sa narration ou des sous-titres explicatifs. La réalisatrice n’a pas l’intention de confondre la réalité et l’histoire.
C’est difficile de juger s’il est un documentaire ou pas en raison de l’existence de la reconstitution, mais d’après moi, la valeur artistique est beaucoup plus nécessaire que la vérité dans ce film. Comme la vie d’une personne est trop complexe pour être contenu dans deux heures, la reconstitution a fait une bonne présentation pour différents événements.
En plus de la reconstitution, l’aparté de la réalisatrice est un élément aussi important. Elle connecte toutes épisodes parfaitement avec une poésie. Grace à une voix douce, la mémoire nous touche comme un berceau. Je pense que parfois la langue a un charme magique, si elle est dit par quelqu’un directement. Au début,Varda a cité quelques noms de plages: les noms sont les miniatures des différents paysages et mémoires. On entend qu’elle a changé son prénom et elle a choisi <<Agnès>>, à la fois le nom ancien <<Arlette>>est effacé par la vague. Elle a dit que l’enfance n’a pas beaucoup d’influence sur elle-même. Ensuite elle a ajouté après,<<Je ne sais pas.>>Cependant l’installation du tombe de Zgougou(son chat), dont l’inspiration dérive de la plage de son enfance, prouve qu’il y a toujours des agréables contradictions dans ses paroles. La narration personnel est pleine d’incertitudes, par ailleurs, c’est une manière aimable, il semble que la grand-mère dit une longue histoire à ses petits-enfants mais sa mémoire se dégrade. Avec ces paroles attachant à écouter, ce film n’est plus seulement un documentaire. L’affection, l’opinion, la relation, tout est accentué par la réalisatrice,sa figure et sa voix.
D’après le film ,Varda a eu une peur pour l’homme. Ils lui laissent une impression mauvasise, alors heureusement, elle a rencontré Jacques. Le mariage seconde ramène une vie mémorable. La compagnie de 32 ans à la fin termine dans ce film avec de gros plans très près:<<Jacques en train de mourir,Jacques encore vivant.>> Je trouve que les artistes sont toujours plus sensibles à la mort.Pour Varda,les acteurs qu’elle a filmé sont si précieux qu’elle sent une dommage du cœur. La dommage pour l’artiste aussi existe pour son mari parce que ces deux époux s’attirent par la génie et la personnalité. Varda a toujours du plaisir à parler de son mari,à dire plus précisément, elle a un désir ardent de partager avec des autres ce qu’elle a vu en Jacques.J’ai vu Jacquotde Nantes avant, et je suis surprise de découvrir comment une femme peut faire une description si minutieux,même si elle n’a jamais connu l’enfance de Jacques. Il y a un grand nombre des détails,par exemple, quand une épisode concerne le film, tant des affiches que des marionnettes, l’image du film devient coloré. Et pour enrichir ce film,Varda collecte ses matériaux des scènes dans les films de Jacques. Ces sont les films qui les lient. Revenons à <<Les plages d'Agnès>>, on peut comprendre plus profonde cet amour.
Dans l’autobiographie des veuves qui paraissait dans l’exhibition,Varda choisissait la silence. Mais sur le sujet féministe,elle appelle à voix haute pour lutter contre la préjudice et le sexisme. Des montages de Sans Toit Ni Loi a été insérédans la scène de la manifestation, qui exposent sa colère vivant comme une femme.
Tous les extraits dans ce film sont une réflexion du mémoire. Le bonheur et le malheur, la maladie et la vieillesse, les gloires et les échecs,sont réunis dans les deux heures,sans aucun doute,il est rugueux mais aussi délicat. Le temps passé est enfin enveloppé par la brume et la poussière, avec une beauté vague.
A la fin je voudrais resumer ce film dans une seule phrase:
<<Tu s’en vas, et la mer de ma vie est désormais calme, comme un miroir.>>
[1]http://www.cahiersducinema.com/Critique-Les-Plages-d-Agnes-d.html

阿涅斯的海滩Les plages d'Agnès(2008)

又名:阿涅丝的海滩 / 沙滩上的华妲 / 爱格尼斯的海滩 / 阿妮耶思的沙滩 / The Beaches of Agnès

上映日期:2008-12-17片长:110分钟

主演:阿涅斯·瓦尔达 简·伯金 夏洛特·甘斯布 雅克·德米 扎尔曼·金 凯瑟琳·德纳芙 热拉尔·德帕迪约 桑德里娜·博内尔 劳拉·贝蒂 维娃 朱莉·加耶 杰拉尔德·艾尔斯 吉姆·麦克布莱德 友兰达·梦露 弗朗斯·杜尼亚克 罗伯特·德尼罗 哈里森·福特 菲利普·努瓦雷 米歇尔·皮科利 赛日·甘斯布 吉姆·莫里森 尼诺·卡斯泰尔诺沃 马修·德米 罗萨丽·瓦尔达 

导演:阿涅斯·瓦尔达 / 编剧:阿涅斯·瓦尔达 Agnès Varda

阿涅斯的海滩的影评